L'Espagne en force en C1

Un Barça très espagnol

Alors que le visage des quarts de finale de la Ligue des Champions est désormais connu, penchons nous un peu sur qui disputera ces quatre double confrontations de très haut niveau. En terme de clubs, la nouvelle formule, qui autorisait les affrontements entre même pays en barrage puis en huitièmes, a permis un éparpillement un plus large des clubs par pays : seulement deux Espagnols, deux Anglais, deux Allemands, un Italien et un Français sont encore en course. Malgré cela, la nation championne d'Europe des Nations en titre est largement représentée, parmi les 186 joueurs encore en course et qui ont déjà joué une fois cette saison dans la compétition : on compte pas moins de 31 joueurs espagnols dans le lot. Et ce, grâce essentiellement au Barça et à sa formation toujours aussi efficace et brillante, qui compte 19 joueurs locaux (sur 26) dans son effectif. En revanche, l'autre club espagnol et grand rival, le Real Madrid, n'en compte que 6 sur 22.

La France et l'Allemagne au coude à coude

Derrière les Espagnols, l'Allemagne, grâce au Bayern et à Dortmund, qui comptent le même nombre de joueurs locaux dans leurs effectifs (10 chacun, 23 en tout) devance d'une seule unité la France, dont les ressortissants sont éparpillés dans tous les effectifs encore en course dans la compétition... hormis au Borussia. Certes, le PSG, dernier club tricolore encore en course, apporte son écot (7), mais on compte également quatre Français au Real Madrid et au Bayern Munich, trois à Aston Villa et deux à l'Inter Milan. Troisième, la France est pour l'instant la nation qui score le plus en C1 cette saison, avec 50 buts, devant l'Angleterre (45), l'Allemagne (43) et le Brésil (34). Les Anglais qui en terme de joueurs sont quatrièmes derrière la France, avec 19 unités, sont essentiellement regroupés dans les effectifs des deux clubs du pays encore en lice, Arsenal et Villa (7 chacun). Mais celui du Real (Bellingham) et Harry Kane (Bayern) ont de bonnes chances eux aussi d'aller au bout. Quant au Brésil, seuls le Bayern et Villa ne comptent aucun de ses représentants, alors qu'ils sont quatre à Arsenal et au Real (13 en tout).

Un PSG à la portugaise

Parmi les pays qui sont étonnamment peu représentés en ce printemps européen, on notera l'Italie qui ne compte que 12 joueurs, dont neuf à l'Inter Milan et deux à Arsenal, mais aussi les Pays-Bas, qui n'ont plus de clubs mais qui sont trois qui affronteront le PSG avec Aston Villa en avril. Les Parisiens qui, pour leur part, œuvrent beaucoup pour compenser l'absence du moindre club portugais à ce niveau de la compétition puisqu'ils comptent quatre joueurs lusitaniens dans leur effectif, sur les six présents en tout, les deux restants évoluant au Bayern. Dans le même cas, les Polonais et les Belges font malgré tout bonne figure avec cinq joueurs chacun, dont deux à Aston Villa pour les seconds, pourtant le club comptant le moins de nationalités différentes (9), derrière le Barça (7). Mais on ne pourra pas s'empêcher de noter que l'Argentine, championne du monde, ne compte que trois joueurs encore en course. Deux d'entre eux jouent au sein de l'attaque intériste (Lautaro Martinez et Joaquin Correa) et l'autre, bien connu du public français, gardera les buts d'Aston Villa contre le PSG (Emiliano Martinez). La mode n'est plus aux Argentins, qui font à peine mieux que leurs voisins uruguayens (2).

Enfin, certains pays pas forcément habitués aux derniers tours de la plus relevées des compétitions sont malgré tout présents avec un petit joueur, forcément une star au pays. L'Equatorien Pacho représentera le PSG, l'Albanais Asllani, l'Inter, tandis qu'un des meilleurs buteurs du tournoi, Serhou Guirassy (10) continuera de rendre fière la Guinée avec le Borussia Dortmund. Une internationalisation du football qui est loin d'être malvenue, sachant que les représentants des quatre grands championnats ne représentent même pas la moitié du nombre total de joueurs encore en lice (85 sur 186). Qu'en sera-t-il en demi-finales ?