Les remontadas les plus mémorables dans l'histoire du football

25 mai 2005,finale de la Ligue des champions. L'AC Milan semblait avoir le trophée en poche après une première mi-temps étincelante qui les voit mener 3-0 face à Liverpool. Cependant, les Reds, portés par leur capitaine emblématique Steven Gerrard, lancent une contre-offensive foudroyante. En l'espace de six minutes, Liverpool égalise. La rencontre se conclut aux tirs au but où les Anglais s'imposent, scellant l'un des plus beaux retournements de situation en finale d'une grande compétition.

8 mars 2017. Le stade Camp Nou à Barcelone est le théâtre d'une des soirées les plus mémorables de l'histoire de la Ligue des Champions de l'UEFA. Le Paris Saint-Germain, après une démonstration magistrale lors du match aller, a infligé une lourde défaite 4-0 aux Catalans. Tout le monde pense que la qualification parisienne est assurée. Après tout, aucun club n'a jamais surmonté un tel déficit dans l'histoire de la compétition. Le match retour démarre et Barcelone montre directement ses intentions. À la 3ème minute, un but de Luis Suárez donne l'espoir. Puis un autogoal et un penalty de Lionel Messi portent le score à 3-0 à la mi-temps. Mais, au retour des vestiaires, un but d'Edinson Cavani pour le PSG semble sceller le sort du Barça. 

Les Catalans ont maintenant besoin de trois buts supplémentaires, et le temps presse. Ce qui suit est un mélange de détermination, de croyance et de magie footballistique. Neymar, dans un moment d'inspiration, inscrit un superbe coup franc à la 88ème minute. Puis, deux minutes plus tard, il transforme un penalty. Le Camp Nou commence à y croire. Et dans le temps additionnel, le miracle se produit. Sergi Roberto, après une passe décisive de Neymar, glisse le ballon au fond des filets, complétant ainsi une incroyable "remontada" de 6-1 pour Barcelone. L'euphorie envahit le stade. Les joueurs, le staff et les supporters sont en délire. D'un autre côté, la déception et l'incompréhension règnent chez les Parisiens. Cette soirée à Barcelone reste comme une démonstration que, dans le football, rien n'est jamais acquis tant que l'arbitre n'a pas sifflé la fin du match. Mais malgré sa beauté, cet exploit reste entaché de décisions controversées en fin de match de la part de l'arbitre.

14 avril 2016, quart de finale retour de l'Europa League. Liverpool accueille le Borussia Dortmund à Anfield. Après un match aller conclu sur un score de 1-1 en Allemagne, le retour s'annonce passionnant. Mais personne n'aurait pu prédire le spectacle qui allait suivre. Le Borussia, après 9 minutes de jeu seulement, mène 2-0 (3-1 sur l'ensemble des deux matchs). À la mi-temps, malgré un but de Liverpool, le score est de 2-1 en faveur du club allemand, soit 3-2 sur l'ensemble des deux matchs. Mais la seconde mi-temps à Anfield réserve toujours des surprises. Liverpool, poussé par son public et dirigé par Jürgen Klopp, son entraîneur qui faisait face à son ancien club, se lance dans une remontada spectaculaire. Les Reds parviennent à marquer trois buts en l'espace de 24 minutes, dont le dernier dans les arrêts de jeu, pour s'imposer 4-3 au terme d'une soirée mémorable et se qualifier pour les demi-finales.

7 avril 2004, quart de finale retour de la Ligue des Champions . Le Deportivo La Coruña se rend à San Siro pour affronter le puissant AC Milan. Après une déroute 4-1 lors du match aller en Espagne, tout le monde s'attend à une formalité pour les Rossoneri, qui sont en route pour une autre demi-finale européenne. Cependant, dès le début du match, on sent un Deportivo différent, plus agressif, plus déterminé. L'équipe espagnole ouvre le score, et le stade mythique de San Siro commence à ressentir la nervosité. Deux autres buts en première mi-temps, et contre toute attente, le Deportivo mène 3-0 à la pause, égalant l'agrégat. Le Milan, abasourdi, tente de réagir, mais le Deportivo est inarrêtable. Un quatrième but en seconde période scelle une victoire historique pour l'équipe espagnole, qui élimine le champion en titre et avance en demi-finale.

7 mai 2019, demi-finale retour de la Ligue des Champions . Liverpool accueille le FC Barcelone à Anfield, avec un déficit de 3 buts à combler, suite à leur défaite 3-0 au Camp Nou. Avec des blessures clés, notamment celle de Mohamed Salah, peu de personnes donnaient une chance aux Reds de renverser la situation. Dès le coup d'envoi, l'équipe de Jürgen Klopp montre une détermination farouche. Divock Origi ouvre rapidement le score, semant un grain d'espoir parmi les supporters. L'intensité de Liverpool est palpable, chaque duel est remporté, chaque ballon est contesté. En seconde mi-temps, un doublé de Georginio Wijnaldum en l'espace de quelques minutes électrise Anfield. Les Reds sont à égalité sur l'ensemble des deux matchs. Le moment décisif arrive lors d'un corner rapidement joué par Trent Alexander-Arnold, qui surprend la défense barcelonaise et trouve Origi pour le quatrième but. Anfield explose de joie. Le coup de sifflet final voit Liverpool compléter l'une des plus grandes remontadas de l'histoire, se qualifiant pour la finale qu'ils remporteront face à Tottenham.

8 juillet 1982, demi-finale de la Coupe du Monde. Le stade Ramón Sánchez Pizjuán à Séville est le théâtre d'une des rencontres les plus mémorables et dramatiques du football mondial, opposant la France à l'Allemagne. La rencontre commence de façon électrique avec les deux équipes affichant une détermination farouche. À la 56e minute, survient l'un des moments les plus sombres de l'histoire du football. Patrick Battiston, entré en jeu quelques minutes plus tôt, est lancé en profondeur et se présente seul face au gardien allemand Harald Schumacher. Le portier, sorti à toute allure, percute violemment le français, qui s'écroule inconscient, les dents cassées et les vertèbres endommagées. L'arbitre, à la stupéfaction générale, ne sanctionne pas Schumacher. Malgré cette brutalité, le match continue et atteint un niveau d'intensité rarissime. À l'issue du temps réglementaire, les deux équipes sont à égalité 1-1. En prolongation, la France, portée par un Michel Platini en grande forme, semble avoir le match en main en menant 3-1. Pourtant, l'Allemagne, avec une résilience exemplaire, revient pour égaliser à 3-3, poussant les deux équipes vers une séance de tirs au but. La cruelle loterie des tirs au but sourit à la Mannschaft, qui accède à la finale. Les Bleus, malgré une performance héroïque, sont dévastés.

27 août 1997, le Parc des Princes est en ébullition. Après une défaite amère de 3-0 sur tapis vert à Bucarest face au Steaua, le PSG est dos au mur. Le défi est monumental : renverser un déficit de trois buts sans en encaisser. Une mission qui peut sembler impossible pour bon nombre d'équipes, mais le PSG de cette époque est déterminé à prouver sa valeur et à rectifier l'injustice ressentie de la défaite par forfait. Dès le coup d'envoi, la formation parisienne, emmenée par des talents comme Raí et Leonardo, montre une soif de revanche palpable. Chaque attaque est tranchante, chaque action est mûrement réfléchie. Les buts s'accumulent et, à chaque fois, le Parc exulte, sentant la remontada devenir de plus en plus concrète. La défense du Steaua est complètement dépassée face à la maestria offensive des Rouge et Bleu. Au terme des 90 minutes, le tableau d'affichage affiche un retentissant 5-0 en faveur du PSG. Les Parisiens ont réalisé l'impensable, renversant le score du match aller et offrant à leurs supporters une soirée historique. Ce match reste non seulement un tournant dans l'histoire du club à l'échelle européenne, mais aussi une preuve que dans le football, tout est possible lorsque la passion et la détermination se conjuguent à la perfection.

4 juillet 1954, Stade du Wankdorf à Berne, la finale de la Coupe du Monde oppose la puissante équipe de Hongrie, "l'équipe d'or", à la République Fédérale d'Allemagne. La Hongrie, qui avait battu l'Allemagne 8-3 en phase de poules et était invaincue depuis quatre ans, était la favorite incontestée. Avec des joueurs de légende comme Ferenc Puskás et Sándor Kocsis, tout le monde s'attendait à une domination hongroise. La finale commence selon le scénario attendu : après seulement 8 minutes, la Hongrie mène 2-0. Cependant, les Allemands, sous la houlette de leur entraîneur Sepp Herberger, ne se laissent pas abattre. Contre toute attente, ils égalisent avant la mi-temps. Puis, à la 84e minute, Helmut Rahn inscrit le but victorieux pour l'Allemagne. Sous une pluie battante, la RFA réalise l'impensable et remporte sa première Coupe du Monde, créant une énorme surprise dans le monde du football. Cette victoire est rapidement surnommée "le miracle de Berne", une preuve que, dans le sport, la détermination, la tactique et l'esprit d'équipe peuvent triompher des pronostics et des statistiques.