Les grands perdants du Ballon d’Or

Sadio Mané

2019 était une année monstrueuse pour Liverpool. Une 2e place en championnat mais en atteignant un record de points pour un dauphin (97), une victoire en Ligue des Champions, en Super Coupe d’Europe et en Coupe du Monde des Clubs.

Le symbole de réussite cette année-là était certainement Sadio Mané. L’ailier des Reds a disputé 63 matchs, inscrit 35 buts et délivré 14 passes décisives. Une capacité à être décisif en plus d’une activité importante sur le terrain, capable de multiplier les courses dans son couloir et de garder sa lucidité afin de terminer les actions.

Meilleur buteur de Premier League (22 buts), membre de l’équipe type en Angleterre, à l’UEFA et également présent dans l’équipe type de la CAF, le vice-champion d’Afrique avec le Sénégal a également été élu joueur de l’année sur son continent.

Au regard de son palmarès collectif et individuel, sa 4e place au Ballon d’Or 2019 paraît bien en dessous de ses accomplissements sur le terrain.

Sadio Mané aurait pu remporter le trophée du meilleur joueur de l’année 2019, de même que son partenaire en club Virgil Van Djik, 2e lors de cette édition.

Franck Ribéry

Légende du Bayern Munich, Frank Ribéry aura été l’un des artisans majeurs de l’une des plus grandes saisons de l’histoire du club bavarois. En 2013, le Bayern a tout remporté. La déception de la défaite en finale de Ligue des Champions à domicile l’année précédente a été remplacée par la joie du succès face à Dortmund en Europe mais également en Allemagne, car les Munichois restaient sur 2 saisons sans remporter la Bundesliga, au détriment du BVB.

À cette période, Franck Ribéry était au sommet de sa carrière et était l’un des meilleurs joueurs à son poste. 55 matchs en 2013, 23 buts, 17 passes décisives. À l’aise en 1 contre 1 comme à la création, l’international français était une pièce maîtresse du système de Jupp Heynckes. Ailier qui colle la ligne, « Kaiser Franck » aura dévasté toutes les défenses qu’il a affronté lors de cette saison. Lorsqu’il était sur le terrain en 2013, le Bayern remportait 91% de ses matchs, contre 64% en son absence. Un impact gigantesque dans une équipe ayant dominé toutes les autres écuries.

À la fin de l’année, le travail de Franck Ribéry est récompensé d’une 3e place au Ballon d’Or, un peu décevante, au vu de son année. Meilleur joueur de l’UEFA, présent dans l’équipe type de la FIFA et de l’UEFA, l’ailier du Bayern aurait pu prétendre à la victoire finale.

Wesley Sneijder

De nombreux joueurs pouvaient prétendre au Ballon d’Or en 2010. Messi (vainqueur), Xavi, Iniesta, Ronaldo mais Wesley Sneijder est l’homme de cette année. Joueur majeur du triplé de l’Inter Milan et vice-champion du monde, le meneur de jeu néerlandais était promis au Ballon d’Or en 2010.

Membre de l’équipe type de l’UEFA et de la Coupe du Monde, Wesley Sneijder a eu un impact en club comme en sélection. Le joueur ultime à l’époque. 13 buts et 15 passes décisives en 63 matchs tout en étant à la création de toutes les actions de l’Inter et des Pays-Bas.

Retrouver le maître à jouer de José Mourinho à la 4e place du Ballon d’Or était complètement en décalage par rapport à la qualité de son année.

Samuel Eto’o

Samuel Eto’o est l’un des meilleurs attaquants du 21e siècle mais n’a que très rarement été considéré en tant que tel aux yeux de tous. Pourtant, l’année 2006 pouvait mettre nous le monde d’accord au sujet de l’international camerounais.

Vainqueur de la Liga, de la Supercopa et de la Ligue des Champions (buteur et homme du match), meilleur buteur de la CAN et du championnat d’Espagne, l’attaquant Blaugrana termine cette année 2006 avec 22 réalisations en 38 matchs. Élu attaquant de l’année de l’UEFA, Samuel Eto’o dispose du panel complet de l’attaquant. Capable de marquer des buts comme de faire jouer ses équipes, leader en club comme en sélection, Celui qui aura probablement réalisé la plus belle année sur le plan individuel ne termine qu’à la 6e place du Ballon d’Or en 2006.

Thierry Henry

Parmi les grands joueurs n’ayant jamais remporté le Ballon d’Or, Thierry Henry est l’un des premiers noms à ressortir. Si 2003 n’est pas sa meilleure année sur le plan du palmarès malgré une 2e place en Premier League, une FA Cup et une Coupe des Confédérations, l’international français à réalisé sa meilleure saison à titre personnel.

Cette année-là, Thierry Henry est devenu le premier joueur (toujours le seul) à avoir passé la barre des 20 buts et 20 passes décisives en une saison de Premier League. Il a également trouvé le chemin des filets à 42 reprises, faisant de lui le meilleur buteur sur l’année civile. Auteur de 23 passes décisives également en 63 rencontres, l’attaquant des Bleus aura été impliqué sur 65 buts, donc décisif à tous les matchs.

Une telle performance mérite évidemment d’être récompensée par le Ballon d’Or, mais Thierry Henry finira à la troisième place, laissant le graal à Pavel Nedved.

Romário

Élu joueur sud-américain de l’année 2000, Romário aurait pu être dans la discussion du Ballon d’Or cette année.

L’international brésilien affole les statistiques. 72 buts inscrits en 49 rencontres, 1,5 but/match. La statistique est démentielle. Champion du Brésil avec Vasco da Gama, meilleur buteur sur l’année civile, l’attaquant de la Seleçao n’est même pas présent dans les 27 nommés pour le Ballon d’Or. Romàrio était certainement en retrait par rapport aux joueurs évoluant en Europe mais la récompense, basée sur des critères objectifs, aurait dû accueillir au sein des finalistes le serial buteur de l’année 2000.